L’UE achètera encore plus de gaz à l’Azerbaïdjan

 

Qui s’en soucie des Arméniens, et plus particulièrement des Artsakhiotes ?

Depuis plus de six mois, nous sommes scandalisés et indignés que la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ait signé un accord avec Aliev prévoyant de doubler l’approvisionnement en gaz de l’Europe, et qu’elle ait qualifié à cette occasion l’Azerbaïdjan de « partenaire fiable ». Au sein même du Parlement européen mais aussi en dehors, il y a eu de nombreux discours, d’innombrables déclarations, de la part de cercles arméniens et non arméniens, condamnant rigoureusement cette décision. Récemment, les femmes d’Artsakh ont également envoyé une lettre ouverte à von ter Leyen, espérant naïvement que… 

Et la réponse de l’Europe à toutes ces critiques ? Non seulement elle a totalement ignoré les expressions de colère et de condamnations, mais au contraire, elle a choisi la voie d’élargir davantage son partenariat avec l’Azerbaïdjan. Ainsi, le 3 février, la Commissaire aux affaires énergétiques de l’Union européenne, Kadri Simson, a fièrement informé par un post sur son compte Twitter : 

« J’ai eu une réunion avec le ministre de l’Economie d’Azerbaïdjan Mikayil Jabbarov. Nous avons discuté d’un certain nombre de questions, de l’expansion du corridor gazier sud à notre travail conjoint sur la promotion des énergies renouvelables et la réduction des émissions de méthane.

Une bonne occasion pour réaffirmer notre coopération. »

Il est clair que l’Europe n’a aucune intention de “se repentir” ou de revenir sur son erreur, bien au contraire.

 

Bruno Retailleau : « Le projet d’accord gazier entre l’UE et l’Azerbaïdjan est un coup de poignard dans le dos des Arméniens »

Dans un post publié sur son compte Twitter le sénateur français Bruno Retailleau qualifie le projet d’accord gazier entre l’Union européenne et l’Azerbaïdjan de coup dur dans le dos des Arméniens.

« On ne peut pas défendre les victimes tout en marchandant avec les bourreaux. Au nom de la France, Emmanuel Macron doit dénoncer cet accord scélerat », conclut-il.

 

Anne-Laurence Petel : « Arrêtez de courtiser les dictateurs. Nous ne voulons pas de gaz azerbaïdjanais »

Anne-Laurence Petel, présidente du Groupe d’amitié France-Artsakh à l’Assemblée nationale, a appelé la présidente de la Commission européenne et la Commissaire de l’Union européenne aux affaires énergétiques à arrêter de courtiser les dictateurs.

Dans son tweet elle écrit : « Arrêtez de faire honte ! Nous ne voulons pas de gaz azerbaïdjanais. Nous devons produire de l’énergie renouvelable dans l’Union européenne et nous devons soutenir la démocratie arménienne ».

 

Jean-Christophe Buisson : « L’Europe se réjouit d’acheter plus de gaz à une dictature aux antipodes des valeurs européennes. Honte ! »

Le rédacteur en chef adjoint de « Figaro-Magazine » Jean-Christophe Buisson à ce sujet a posté le tweet suivant :

« Et pendant ce temps, comme si de rien n’était, comme si 120 000 Armeniens d’Artsakh n’étaient pas en danger de mort par la faute de Bakou, l’UE et ses commissaires se réjouissent d’acheter encore plus de gaz à une dictature aux antipodes des  valeurs européennes. Honte ! »