Le 23 mars, dans un discours prononcé à la session du gouvernement, le Premier ministre Pachinian a annoncé que le 100e jour de la fermeture illégale du corridor de Berdzor a été marqué d’un nouvel arrêt par l’Azerbaïdjan de l’approvisionnement en gaz naturel du Haut-Karabakh, soit pour la 13e fois.
« Cela a été précédé (le 18 mars) par le discours – qui ne peut être qualifié que d’offensant – du dirigeant de l’Azerbaïdjan dans le village de Talish du Haut-Karabakh, qui a fait l’objet d’un nettoyage ethnique.
Ce qui s’est passé dans ce village est une preuve fondamentale de la politique de nettoyage ethnique et génocidaire mise en œuvre par l’Azerbaïdjan. À la suite de la guerre de 44 jours, l’Azerbaïdjan démolit les maisons appartenant aux Arméniens dans ce village, et à leur place, il construit des maisons destinées aux Azerbaïdjanais. Ce contre quoi nous avions mis en garde depuis longtemps est désormais une réalité », a déclaré le Premier ministre, ajoutant que les dirigeants azerbaïdjanais montrent ainsi leur propre modèle de garantie des droits et de la sécurité ou de la « réintégration » des Arméniens du Haut-Karabakh, en démolissant leurs maisons et en construisant à leur place des maisons destinées aux Azerbaïdjanais, parallèlement en effaçant les inscriptions en arménien sur les anciens monuments, et en considérant ainsi la question résolue.
« Ces actions sont illégales et contredisent clairement le point 7 de la déclaration tripartite du 9 novembre 2020, où, je le rappelle, il est dit : “Les personnes déplacées et les réfugiés retourneront sur le territoire du Haut-Karabakh et des régions adjacentes sous la supervision du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Cela signifie que le 18 mars aurait dû être marqué par le retour de la population arménienne à Talish et non par le vandalisme de la destruction de leurs maisons », a-t-il souligné.
Le Premier ministre a noté que ces actions des dirigeants de l’Azerbaïdjan ont été suivies de la déclaration de nos compatriotes qui ont été déplacés de force du Haut-Karabakh et des régions voisines, qui exigent des dirigeants des pays qui ont signé l’accord tripartite du 9 novembre 2020, ainsi que du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés d’assurer leur retour sûr et digne sur leurs terres historiques et leurs anciennes communes, conformément aux obligations assumées par la déclaration tripartite du 9 novembre 2020, et aux droits humains et humanitaires.
« En tant que l’un des destinataires de la déclaration mentionnée, je tiens à souligner clairement que je juge leur demande juste et que le gouvernement de la République d’Arménie doit prendre toutes les mesures politiques et diplomatiques pour protéger les droits des auteurs de cette déclaration », a conclu Pachinian.