Paris, le 27 février 2025 : L’Association de soutien à l’Artsakh rend hommage aux victimes des pogroms anti-arméniens de Soumgait, perpétrés les 27, 28 et 29 février 1988 en Azerbaïdjan. Orchestrées par les autorités azéries, ces atrocités – meurtres, viols, incendies – ont marqué le début du conflit du Haut-
Karabakh et entraîné l’exode de milliers d’Arméniens.
Ces violences ne furent pas un épisode isolé, mais le premier acte d’une stratégie de persécution et d’expulsion systématique des Arméniens d’Azerbaïdjan. Comme le soulignait Bernard Kouchner en 1991 dans un ouvrage publié aux Éditions du Seuil : « Aux pogroms de Soumgaït succéderont ceux de Kirovabad en novembre 1988 et de Bakou en janvier 1990, sonnant le glas de la présence séculaire des Arméniens en Azerbaïdjan. Il ne reste alors que la “forteresse” du Karabakh arménien, pratiquement en état de siège et de blocus. »
Trente-sept ans plus tard, ce processus d’effacement total s’est achevé en septembre 2023. Après dix mois de blocus, privant la population arménienne de nourriture et de médicaments, l’Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire contre l’Artsakh, forçant à l’exil les 120 000 Arméniens qui y vivaient. Aujourd’hui, Bakou parachève cette politique en repeuplant le territoire avec des Azerbaïdjanais, effaçant ainsi toute trace de la présence arménienne.
« La haine envers les Arméniens demeure intacte en Azerbaïdjan. Je pense aux 120 000 Artsakhiotes déracinés et aux anciens dirigeants du Haut-Karabagh emprisonnés à Bakou. Il est temps que la communauté internationale cesse toute complaisance avec ce régime, exige la libération immédiate des prisonniers arméniens et garantisse le retour des Arméniens sur leur terre, en cours de spoliation par l’Azerbaïdjan » déclare Hovhannes Guévorkian, Représentant de l’Artsakh en France.
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