“Mobilisation politique massive pour la libération des prisonniers arméniens à Bakou”

COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

Le 13 mars 2024, le Parlement européen a adopté, par 523 voix pour, 3 contre et 84 abstentions, une résolution condamnant la détention illégale et les simulacres de procès visant 23 prisonniers arméniens détenus en Azerbaïdjan, dont danciens responsables politiques du Haut-Karabagh et des prisonniers de guerre. Cette résolution intervient quelques jours après le dépôt dune proposition de résolution à lAssemblée nationale par les députés Laurent Wauquiez et Alexandra Martin, exigeant la libération immédiate et sans condition des prisonniers politiques détenus arbitrairement par Bakou.

Depuis l’attaque azerbaïdjanaise de septembre 2023, qui a conduit à l’annexion complète du Haut-Karabagh et au déplacement forcé de toute sa population arménienne, 18 prisonniers civils et militaires ont été capturés, dont huit anciens dirigeants d’Artsakh. Ces prisonniers s’ajoutent aux cinq autres détenus en Azerbaïdjan depuis la guerre de 2020. 

Le Parlement européen et lAssemblée nationale dénoncent les violations systématiques des droits fondamentaux commises par Bakou. Ils mettent en lumière les conditions de détention inhumaines, incluant des méthodes psychoactives interdites, le refus daccès aux avocats, linterdiction des visites familiales et des procès inéquitables. Déjà sept prisonniers arméniens ont été condamnés à des peines allant de 15 à 20 ans, tandis que 16 autres sont jugés dans des conditions iniques par le tribunal militaire de Bakou

Dans sa résolution, le Parlement européen exige des sanctions ciblées contre les responsables azerbaïdjanais impliqués, demande une enquête indépendante sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers et exhorte l’Union européenne et la Cour pénale internationale à enquêter sur les crimes de déplacement forcé, de persécution et de nettoyage ethnique commis contre les Arméniens du Haut-Karabagh. De son côté, la proposition de résolution française appelle le gouvernement à exiger de l’Azerbaïdjan la libération immédiate des prisonniers et à faire du droit au retour des populations arméniennes une priorité diplomatique.

L’adoption massive de cette résolution par le Parlement européen, ainsi que la mobilisation de l’Assemblée nationale, sont des signaux forts adressés à l’Azerbaïdjan. Il est impératif que ces recommandations se traduisent en mesures concrètes : sanctions, pressions diplomatiques et actions judiciaires pour garantir la libération immédiate des détenus. L’impunité dont bénéficie l’Azerbaïdjan doit impérativement cesser et la libération des détenus doit devenir une priorité diplomatique immédiate. La France et l’Europe doivent se montrer à la hauteur de leurs engagements en matière de droits humains.”  indique François Pupponi, Président du Cercle dAmitié France-Artsakh.