AZERBAÏDJAN – Ruben Vardanian a mis fin à sa grève de la faim

Ruben Vardanian a transmis deux messages vocaux lors d’une conversation téléphonique avec sa famille : l’un destiné à être publié le 13 mars, et l’autre qu’il a demandé de publier le dimanche prochain. Vardanian a également indiqué qu’il s’exprimera lors de la prochaine audience finale du tribunal, mais uniquement si des représentants internationaux y sont présents.

Dans son message vocal, Ruben Vardanian a notamment précisé que sa grève de la faim était non seulement un moyen de protestation, mais aussi une façon d’attirer l’attention sur le procès injuste et sur la situation générale. Vardanian a annoncé qu’il met fin à sa grève de la faim.

“En déclarant une grève de la faim, j’avais plusieurs objectifs :

  • montrer qu’il n’y a pas de véritable procès, mais qu’un procès de pure forme est mené,
  • montrer qu’ici on ne me juge pas seulement moi, mais on juge tous les Arméniens et l’État d’Arménie,
  • montrer quel prix devaient payer ceux qui souhaitaient rester et vivre au Haut-Karabakh”, a-t-il déclaré.

L’ancien ministre d’État du Haut-Karabakh a souligné que la dernière audience judiciaire (le 12 mars) était un exemple éclatant de ce qui se serait passé si les habitants du Karabakh étaient restés chez eux. “Lors de cette audience, deux Arméniens du Karabakh vivant à Stepanakert ont témoigné contre moi, affirmant entre autres diverses choses improbables. Ils ne m’ont jamais vu de leur vie, en plus de cela, ils se trouvaient eux-mêmes dans une situation terrible, mais néanmoins, ils sont venus témoigner au tribunal et j’ai ressenti beaucoup de pitié pour eux”, a noté Vardanian, ajoutant : “Aujourd’hui, l’ancien président du Karabakh témoigne ici, tandis que le président légitime du Karabakh se trouve en Arménie, et cela, croyez-moi, change considérablement la situation et le poids des paroles prononcées ici par l’ancien président.”

Il a également ajouté qu’il était surpris par la “profonde haine envers les habitants du Karabakh” manifestée par l’actuel gouvernement de l’Arménie. “En perdant le Karabakh, nous perdrons aussi l’Arménie dans les années à venir si nous ne changeons pas radicalement notre attitude envers des concepts tels que ce qu’est l’élite, le pouvoir, l’État et qui doit nous diriger. Je suis convaincu que dans notre peuple, nous avons des forces saines et que nous surmonterons cette grave crise, comme nous l’avons fait de nombreuses fois au cours de notre histoire, et que nous pourrons non seulement simplement vivre, mais vivre dignement dans notre patrie”, a déclaré Ruben Vardanian dans son message.